Épisode 4 : Celle qui trouve chaussure à son pied
Je donne vie à vos fantasmes dans un récit.
Je suis heureuse de vous offrir un nouvel épisode de "Je donne vie à vos fantasmes”. Pour rappel, si vous souhaitez participer, si vous avez envie que j’écrive sur un sujet en particulier, si vous avez un fantasme que vous aimeriez que je fasse vivre dans une histoire : Envoyez moi votre idée (Sur Instagram ou par mail cellequiaimaitecrire@gmail.com) !
Fantasme 4 : Celle qui trouvait chaussure à son pied
Elsa a rencontré un homme sur internet. Elle ne sort pas beaucoup alors c’est un bon moyen de faire des rencontres. C’est un peu routinier d’utiliser des applications, c’est toujours pareil. Alors pourquoi tout le monde les utilise ? Parce qu’il y a toujours quelqu’un qui vient casser cette routine : VLAN ! Comme un coup de poing dans le ventre. On le sait immédiatement que ça va le faire, qu’on va se parler longtemps, qu’on va se rencontrer. Pour le reste on n’est jamais trop sûr. La rencontre abat de nouvelles cartes et ça, on ne peut pas le prévoir. On a beau avoir des photos de l’être désiré, dans la réalité tout change. Notre ton de voix, notre façon de bouger, notre regard, notre sourire, nos manières, nos expressions, notre accent, notre charme… Tout ça, ça ne se voit pas sur une photo, donc une fois l’un devant l’autre, ça passe ou ça casse.
Elsa a tout de suite su qu’elle allait rencontrer Charles. Il a du caractère, de la répartie, mais semble un peu timide et cela lui plait beaucoup. Ils ont discuté toute la soirée, non-stop, ils ont eu du mal à s’arrêter. Ils se sont fait violence, car le lendemain ils aillaient tous deux bosser, il fallait couper sinon ils allaient en chier. À 1h00 du matin, Elsa s’endort et se dit qu’elle aimerait bien voir ce que ça donne, Charles, dans la vraie vie. Ça passe, ou ça casse ?
De bon matin les messages reprennent de plus belle. Le rendez-vous est vite donné. Ce soir, au restaurant en bas de chez elle. Elsa est très maligne et elle s’est bien gardée de lui dire qu’elle habitait juste au-dessus. Elle fait ça tout le temps, c’est extrêmement pratique. Si le mec lui plait, en sortant du restaurant elle dit en pointant du doigt la fenêtre du deuxième étage :
“Tu me raccompagnes chez moi ?”
À chaque fois le mec sourit et dit étonné :
“Sérieux ! Tu habites ici !?”
Et ils finissent par monter pour boire un dernier verre et… plus si affinité.
À 18h30 Elsa finit de se préparer, elle se maquille, attache ses cheveux bruns, met une robe noire, des bas noirs et des talons aiguilles rouges. Elle aime faire forte impression dès le premier rencard.
À 19h00, elle guette à sa fenêtre, elle attend de voir Charles s’assoir à leur point de rendez-vous, le petit banc en face de la rue. Ça la rassure d’une certaine manière. Déjà, si on lui pose un lapin, c’est toujours moins rude, puisqu’elle n’a pas bougé de chez elle. Et sinon, ça lui permet de se faire une idée de ce qui l’attend. Ça lui est déjà arrivé d’écrire un message d’excuse pour dire qu’elle ne viendra pas, car depuis sa petite fenêtre, elle sentait que le mec ne plairait pas.
Charles est assis sur le banc, calme, il l’attend. Elle le rejoint, sereine et impatiente. Dans le restaurant la discussion coule aussi bien que sur leurs écrans. Les regards sont les premiers à leur donner chaud. Puis les mots. C’est une évidence, cette soirée va tourner, vriller, déraper. Prise dans la fougue de leurs échanges, Charles avoue à Elsa ce qu’il aime par-dessus tout, les pieds. Il lui avoue que les bas et les talons qu’elle a mis ce soir, ça le rend fou.
à suivre…
Découvrez la suite de ce récit dans mon livre : Dis moi ton fantasme