Celui qui cherchait du travail - Partie 4

Aperçu

Partie 4 : Imagine

Quel rendez-vous incroyable ! Je n’ai jamais eu aussi peu envie de retrouver du travail. Cette femme m’attire comme un aimant. Cela fait bientôt une semaine qu’il a eu lieu et je n’arrête pas d’y penser. Je ferme les yeux et je peux sentir à nouveau ses lèvres qui se posent sur les miennes, puis cette minute de fougue. Quel culot j’ai eu. Il fait bon vieillir, je n’aurai jamais osé faire cela à 20 ans. Peut-être bien qu’elle non plus. Je ne sais même pas quel âge elle a d’ailleurs. Plus jeune ou plus vieille que moi, impossible à dire et après tout peu importe.

Je suis électrisé par cette histoire. Et elle, que ressent-elle ? Son départ rapide et sec m’a laissé sans voix. Une douche froide après l’étreinte chaude. Sans aucune explication. J’imagine que la peur a dicté sa fuite. J’aimerais avoir son numéro, pouvoir l’appeler, lui écrire. Entendre sa voix, lui raconter mon désir, en savoir plus sur le sien. Ça fait une semaine que je trépigne et malheureusement je dois attendre un mois. Et puis ses dernières paroles résonnent dans ma tête « N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions ».

Je sors mon ordinateur, je me connecte à mon espace de demandeur d’emploi et je clique, non sans excitation, sur le bouton « contacter mon conseiller ».

 

De:       Sylvain Piret <piret.sylvain@gmail.com>

à:          Victoire Lachon <v.lachon@france-travail.com>

Date:    15 juil. 2024 15:13

Objet:  Rendez-vous

Bonjour,

Vous m’avez précisé de ne pas hésiter à vous écrire alors je me permets de le faire.

Je n’ai pas trouvé de travail, mais j’ai trouvé autre chose, j’aimerai pouvoir vous en parler.

Bonne après midi.

Sylvain Piret

 

Je me réveille avec les yeux collés, il est déjà 9h, je me suis couché bien trop tard. J’attrape mon téléphone, pas de mail. Ça fait trois jours que je lui ai écrit. Nous sommes mi-juillet, l’été est déjà bien installé. Je sens un souffle chaud entrer par la fenêtre et caresser ma peau. Je dors nu afin de supporter la canicule. Je passe ma main sur mon torse et je descends à la rencontre de ma verge. Je la trouve large et tendue. Je l’entoure de mes doigts désireux de jouer avec elle. Je me masse délicatement, d’abord sans réfléchir, sans intention. Mais petit à petit, mon sexe pense à elle. À son corps filiforme et ses longs cheveux dorés qui viennent caresser ses fesses.

Je me branle de plus en plus vigoureusement en pensant à ses joues roses, à sa langue dans ma bouche. Je m’imagine dans un des bureaux France travail elle a genoux en train de sucer délicatement chaque centimètre carré de mon intimité. Plus j’y pense et plus je sens que ça gonfle entre mes doigts, je soupire.

Je l’imagine se pencher sur le bureau pour me tendre ses fesses. J’imagine le joli plug au diamant violet en train d’étinceler. Mon sexe coule légèrement et se lubrifie à cette idée. J’imagine que je retire ce petit jouet pour insérer ma queue. l’endroit serait détendu et ouvert pour moi, je serre les doigts plus fort encore.  

J’imagine mon bassin qui tape sur le sien faisant vibrer le grand bureau. J’imagine qu’elle retient ses cris, qu’elle me demande de la remplir. J’imagine, j’imagine… Mon cerveau est inondé, d’images, d’envies, d’idées. Ma main enserre mon sexe en harmonie avec le film que je me fais. Je me laisse porter, je ne tiens plus. Mon sperme sort en saccade sur mon ventre alors qu’un son rauque sort de ma gorge. Putain, j’ai tellement envie de la voir…

Ce soir-là, je reçois enfin une réponse.

De:       Victoire Lachon <v.lachon@france-travail.com>

à:          Sylvain Piret <piret.sylvain@gmail.com>

Date:    18 juil. 2024 18:02

Objet:  RE : Rendez-vous

 

Bonjour Sylvain,

Mes excuses pour le temps de réponse un peu long, je reçois énormément de mails. Navrée d’apprendre que vous n’avez pas encore retrouvé du travail.

Si cela est urgent, je peux vous recevoir jeudi 25 juillet.

Bien cordialement,

Victoire Lachon.

Et merde, encore une semaine à attendre.


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