Votre feuilleton : 13 - L’interrogatoire

Et si on écrivait cette histoire ensemble?

Je vous propose un feuilleton que nous allons construire ensemble. Je vais essayer d’écrire le plus régulièrement possible ! Tout comme vous, je ne connais pas la suite de l’histoire alors n’hésitez pas à interagir, à proposer des péripéties, à imaginer la suite, à donner votre avis, à voter pour votre suite préférée sur Instagram…

Une chose est sûre, je ne sais pas jusqu’où cela va aller mais je vous propose de vivre l’expérience ensemble.



Partie 13 - L’interrogatoire

- Bien, est-ce qu’il y a une partie du corps que tu ne veux pas que je caresse, que j’embrasse, que je lèche ?

- Non. Là comme ça je ne vois pas.

- D’accord, si quelque chose te revient tu me le dis

- Oui, OK

- Il y a une différence entre ne pas aimer et ne pas vouloir. Je peux parfois te punir en faisant des choses que tu n’aimes pas. Mais je ne ferais jamais quelque chose que tu ne veux pas. Donc tu me précises bien ce que tu ne veux pas faire, c’est compris ?

- Oui oui

- Tu pratiques la fellation ?

- Oui

- Tu aimes ?

- Oui, surtout si ça fait plaisir à mon partenaire

- Gorge profonde

- Je ne sais pas

- Tu ne sais pas si tu aimes ou tu n’as jamais essayé ?

- J’ai essayé d’aller un peu loin des fois, mais je ne sais pas si c’est considéré comme une gorge profonde. Ça me donne envie de vomir quoi…

- C’est une question d’entrainement. Tu veux qu’on travaille dessus ou c’est quelque chose qui te dérange beaucoup et qu’on ne fera pas ?

- Je suis OK pour faire des essais

- Je le note, on y reviendra de toute façon. Pénétration vaginale ?

- Oui, j’aime

- OK. Rien à ajouter ?

- Non.

- Tu n’as pas des douleurs parfois ?

- Si, ça arrive dans certaines positions où il n’y a pas le bon angle ou quand c’est très profond

- D’accord, il faudra impérativement me le signaler quand ça arrive, je vais apprendre à connaitre ton corps, il ne faut pas que tu aies mal. À part dans le cadre d’une punition et toujours en respectant les règles. Mais surement pas durant la pénétration.

- Alors je t’arrête et je te dis que j’ai mal ?

- Oui, tout simplement. Sous aucun prétexte tu ne te retiens de m’en informer.

- D’accord.

- Pénétration anale ?

- Je n’ai jamais essayé…

- Même pas un jouet ? Un plug ? Un essai raté ?

- Rien

- Pourquoi ? Tu n’as pas envie ? Pas intéressée ? Pas eu l’occasion ?

- Je n’ai jamais eu l’occasion avec quelqu’un, j’ai toujours eu des rapports assez classiques. Et avec moi-même, et bien je ne me suis jamais lancée. J’y ai pensé parfois, mais je pense que j’ai peur d’avoir mal.

- Donc tu as de l’appréhension, mais tu es ouverte pour découvrir ?

- Oui, voilà

- Par étape alors, on pourra commencer par des caresses, des doigts, des jouets fins, puis un peu plus gros et ensuite mon sexe. Tout ça pas le même jour évidement, on prendra le temps et on suivra ton rythme. Enfin ça se trouve tu vas réclamer tout ça le même jour…

Je rougis. Je ne m’imagine pas aussi coquine, mais il me fait penser que je pourrais l’être , ou que j’ai le droit de l’être. J’ai l’impression que je me suis bricolé des petites barrières dans mes anciennes relations. J’avais des rapports sexuels classiques parce que je l’avais bien décidé. Parce que je n’osais pas laisser parler mes désirs profonds je les ai enfermés dans une petite boite, me permettant ainsi de rester la femme bien sous tout rapport que la société veut que je sois.  Apparemment Étienne a trouvé la clé de la boîte et il est clairement en train de l’ouvrir.

- Cunnilingus ?

- Oui, j’adore !

- Et le faire ?

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- On ne sera pas toujours que tous les deux

- Ah…

- Oui, parlons-en, un rapport avec une femme ?

- Jamais fait

- Tu aimerais essayer ?

- Je ne sais pas, je ne me suis jamais vraiment posé la question. Peut-être bien, au moins pour voir ce que ça me fait, je ne suis pas sûre d’aimer.

- Nous verrons alors, il faudra faire un essai. Avec plusieurs hommes ?

- Non plus, mais l’idée me plait beaucoup

- Pour la double pénétration, je te poserai la question quand on aura avancé sur le sujet de la sodomie

- D’accord

- Ton rapport au sperme ?

- C’est-à-dire ?

- Le gout ? Le toucher ? Le recevoir : dos, fesses, mains, visage, pieds…

- Je ne suis pas particulièrement fan de la saveur, j’aime autant recracher. Ça ne me dérange qu’un homme jouisse sur mon corps, peu importe où. Juste le visage, je ne sais pas, je n’ai jamais expérimenté, je ne suis pas sûre de vouloir.

- C’est noté, ça n’arrivera pas, tu me préciseras si un jour tu changes d’avis, on continue. Les sextoys ?

- J’ai essayé pour la première fois dans la voiture toute à l’heure.

- Tu as aimé ?

- Oui, je crois que ça s’est vu.

- Oui, complètement. Il en existe plein d’autres et de toutes les sortes. On en utilisera de temps en temps, on verra lesquels tu préfères et ceux que tu aimes moins. Les sextoys pénétratifs tu es OK ?

- Ça dépend de la taille

- Il faudra me faire confiance, je vais apprendre à te connaitre, je ferai toujours en sorte de m’adapter à la situation et à toi

- Je te fais confiance, bizarrement

- Pourquoi bizarrement ?

- Parce qu’on se connait si peu

- Oui c’est vrai, merci de me l’accorder. Moi aussi je te fais confiance. Elle est peut-être un peu fragile cette confiance mutuelle, mais on va la rendre solide

- Avec plaisir, je me sens bien avec toi…

Il sourit, semble touché et montre pour la première fois une touche de timidité. Je ne crois pas que ce soit son fort de parler de sentiments. C’est malheureusement souvent le cas des hommes. Quelle connerie cette société ou la virilité fait loi chez les mâles, ou il ne faut pas pleurer, pas montrer ses émotions, pas parler de ses sentiments.

- Je suis moi aussi très bien avec toi Léna. Je suis désolée de cet instant très formel, ça peut te sembler pas très naturel et même bizarre et ça se comprend. Ce n’est pas très commun de faire ça je te l’accorde. Mais c’est vraiment indispensable, sinon je risque de te faire du mal. J’ai quelque chose en moi qui a besoin de s’exprimer et si je n’ai pas le cadre, si je n’ai pas les règles, tu n’imagines même pas les proportions que ça prendrait. Je ne veux pas te faire peur, mais au contraire te montrer tout mon respect.

- Je le sais ne t’inquiète pas, j’ai envie de découvrir cette partie de toi que j’ai entraperçue parfois. Je n’ai pas peur de toi, mais plus de comment je vais réagir à tout ça.

- Bon, ça ne sert à rien de fabuler, d’imaginer des choses qui peuvent créer des angoisses, restons légers, je vais finir les questions principales et nous passerons un moment ensemble ensuite.

- Oui, tu as raison, finissons-en !

Les questions se précisent et il me demande un tas de trucs sur des pratiques que je trouve farfelus ou encore d’autres dont je n’ai jamais entendu parlé : fist, triple pénétration, jeux de nourriture, stimulation avec les pieds, stimulation des mamelons, dirty talk, sexe pendant les menstruations, gifle, claque, tirage de cheveux, accessoires de douleurs, Shibari, breathplay, electrosexe, clubs libertins, échangisme, exhibitionnisme, voyeurisme, candaulisme…

J’ai la tête qui tourne de découvrir toutes ces choses, j’ai dû lui demander de définir la plupart avant de pourvoir répondre et donner un avis. Je me demande si je suis la seule à me contenter de faire l’amour avec mes chéris le samedi soir en missionnaire au creux de mon lit ? Je n’ai jamais envisagé tout ça, c’est comme si je vivais sur terre et que d’un seul coup je découvrais la vie sous-marine. C’est immense, ça va prendre du temps à explorer, mais si jamais je n’ai plus d’air, j’aurai juste à remonter à la surface.

Il est déjà 17h, ça fait 3h30 qu’on discute, Étienne me dit qu’on va s’arrêter là pour aujourd’hui, que l’on continuera un autre jour et qu’on affinera ce qui a été dit très régulièrement. J’ai du mal à imaginer qu’il puisse avoir encore des choses à traiter, c’est complètement dingue. Cet échange avait beau être très formel et très sérieux, je ne peux pas nier qu’il m’a excitée. Je vais faire pipi et je découvre que ma culotte est largement mouillée. Pendant ces trois heures trente mon corps à lentement fait couler mon désir, la preuve que ce petit jeu m’intéresse énormément. Je suis déjà accro alors qu’on a à peine commencé. J’ai oublié le poker, il a déjà réussi à me sevrer. Je retourne au salon.

- Léna, tu as envie de jouer un peu ?

- Oui, carrément !

- Assied toi ici, j’arrive

Étienne tire une des chaises de la salle à manger et m’invite à prendre place, il part et revient avec une boite qu’il pose devant moi.

- Allez, ouvre là, c’est pour toi, il est temps d’accélérer un peu maintenant.

[à suivre…]


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