Cinq Jours au studio - Jour 5 - Partie 2

Avant de lire le jour 5 - Partie 2, je vous invite à lire le jour 5 - Partie 1


Jour 5 (Suite et fin) – Sandra et Sylvain

Sandra

Apparemment notre rapprochement se doit d'être discret, vu comme il s'est éloigné de moi à l'arrivée de Karl. Mais je peux le comprendre, il est sur son lieu de travail. Je vais faire attention. En tout cas, maintenant j'en suis sûre, il se passe quelque chose entre nous. Un flirt en bonne et due forme. Comme on les aime, puissant, immédiat et qui demande donc un assouvissement. J'imagine qu'on se retrouve seuls à un moment, un baiser, un simple baiser, pourrait me faire décoller.

Sylvain

Ce matin, nous avons passé 3h à enregistrer avec concentration et sérieux. Cet album le mérite, il va être une pépite, c'est important pour elle et c'est important pour moi. Ça fait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir à enregistrer. Je suis à fond, je lui donne des conseils, on recommence, elle m'écoute et elle apprend vite. Au jour cinq j'ai l'impression qu'elle a fait ça toute sa vie. Son aisance me fascine et la rend encore plus attirante.

Sandra

Il est déjà l'heure de déjeuner, la journée passe à une vitesse folle. Le producteur et toute l'équipe nous retrouvent pour fêter la fin de l'enregistrement. On mange des pizzas, on discute de tout, je reçois beaucoup de compliments et d'encouragements, je rougis et je suis fière de ce que j'ai accompli. Parfois je croise son regard à lui et pendant quelques secondes seulement on se fixe. Deux ou trois secondes, tout au plus, cela suffit pour me retourner le bide, pour que le désir me prenne les tripes. Le pouvoir d'un simple regard. La violence d'un simple regard. Il faut le vivre pour le croire.

Sylvain

On se remet au boulot, plus que quelques heures avant de terminer la journée. Je ne peux pas m'empêcher de réfléchir à un stratagème qui me permettrait de m'isoler avec elle. Je pourrais tout simplement prendre son numéro et lui proposer de la voir ce week-end, mais ce serait bien trop prémédité et ma raison va m’en empêcher. Je veux agir dans l’impulsion, de toute façon mon corps ne plus attendre.

Sandra

Il est 18h, on a terminé. Karl se prépare à partir et moi aussi quand soudain Sylvain nous interpelle.

— Je crois qu’il y a un souci sur la piste 16, il faut refaire le final avec le canon.

— Comment ça, ça ne va pas ? C'est parfait ! Ne sois pas trop perfectionniste, répond Karl.

— Je crois trop en cet album pour négliger le moindre détail. Sandra, tu te sens de réenregistrer ça rapidement ?

— Oui oui, pas de soucis, si tu penses qu'on peut faire mieux, il faut essayer au moins.

— Et bien GO, en cabine alors ! Vas-y Karl si tu veux, je vais finir tout seul, ça ne sert à rien que tu restes pour ça.

— Tu es sûr ?

— Certain. On est vendredi, va profiter de ton week-end!

Karl me prend dans ses bras et me félicite, il me donne des encouragements touchants pour la suite. C'est une belle personne, je suis contente de l'avoir rencontré et je suis émue que cette aventure s'arrête. Il quitte le studio et nous laisse seuls tous les trois : lui, moi et notre désir. Je vais en cabine, pour un tout dernier enregistrement. Je suis remplie d’émotions qui se mélangent, cette aventure professionnelle, cette rencontre, tout me submerge.

Sylvain

C'est vrai que le final de la piste 16 est parfait. Il a raison Karl. Il n'y a pas vraiment besoin de les refaire, mais je n'avais pas envie de la voir partir. Et puis j'ai pensé à ce son et j'aimerais bien faire un essai un peu plus sensuel...

— Tu peux recommencer juste les chants finaux à partir de «Approche, approche, soit proche… », on va refaire les 3 voix en canon. Juste, lâche-toi, cette musique est très chaude et la montée en intensité en fait sa force, je pense que la fin doit sonner un peu comme une explosion. Tu vois ?

— Oui, je vais essayer de mettre cette intention-là.

Elle se met à chanter je suis scotché sur ma chaise. Ébahi. Finalement j’ai bien fait de refaire cette prise, ça va être incroyable comme ça. C’est la meilleure chanson de l’album, la piste 16, « Approche ». Il serait peut-être temps de m’approcher. Je prétexte un souci, c’est la seule façon que j’ai trouvée pour la retrouver.

Une fois en cabine, je lui fais le même sketch que la dernière fois. Je règle son micro, enfin je fais semblant. Nous sommes si proches l'un de l'autre. Son regard est planté dans le mien et cette fois elle ne le détourne pas. Je me rapproche au ralenti et je vois qu'à chaque millimètre que j'avance, elle avance elle aussi. Le contact. La déflagration. Mes lèvres qui s’écrasent sur les siennes c'est comme une escapade au paradis.

Sandra

Certains baisers nous donnent presque l'impression de mourir tant il nous font quitter terre. Celui-là avec Sylvain en fait partie. Petit à petit nos lèvres s'entrouvrent, en harmonie, nos langues délicates se découvrent, elles font connaissance. Dans le même temps, nos mains partent en éclaireur à l'assaut de ce terrain de jeu inconnu. Les miennes sont accrochées à son cou pendant un long moment, puis je descends pour m'accrocher à sa taille avec l'envie de palper ses fesses.

Sylvain

Je fais glisser mes mains sous le « V » de sa robe et je peux sentir enfin son sein sous mes doigts. Je l'ai imaginé, cinq jours durant, et c'est encore meilleur que dans mes rêves. Je sens mon sexe gonfler, prêt à faire exploser les boutons de mon jeans. Je quitte sa bouche pour son téton que je ne mets pas longtemps à faire durcir. Ma deuxième main attrape son deuxième sein. Je masse l'un et je suce l'autre et inversement. Comme un assoiffé après la traversée du désert, je n'arrive pas m'arrêter, je n'arrive pas à être rassasié d'elle.

Sandra

Il dévore ma poitrine avec ardeur et je commence à gémir. Doucement d'abord. Puis plus fort. Il se redresse et d'un revers de la main envoi promener tout le matériel déposé sur la petite table derrière nous. Comme dans les films, il m'assoit dessus et me demande s’il peut enlever ma culotte. En guise de réponse je la retire moi-même. Son air ravi le rend encore plus beau qu'à l'accoutumée. Il se baisse, glisse sa tête sous ma robe et embrasse l'intérieur de mes cuisses. Il avance petit à petit dans cet entonnoir où mon sexe est la seule échappatoire. Il plonge sa bouche et sa langue, je me laisse aller en arrière avec mes bras qui me soutiennent à peine. Je souffle en rythme, la musique des corps prend vie. La libération commence, mais il faut consommer encore et encore pour se sentir complètement soulagés.

Sylvain

Quelqu’un pourrait nous surprendre. J’essaie de ne pas y penser. Enfin, finalement j’ai l’impression que cette idée me fait encore plus bander. Tout est interdit, la fille, le lieu, le moment. C’est tellement excitant. Je goûte à tous ses petits replis de chair, ma langue sinueuse s’y insère, elle tourne, elle embrasse et elle aspire. À chacun de ses soupirs, je jubile. Elle  est délicieuse à tout point de vue. Je me redresse avec une folle envie de la pénétrer, je cours jusque dans le studio, j’attrape un préservatif dans mon sac et je cours la retrouver.

Sandra

Où va-t-il en courant comme cela. Je suis assise sur la table, ma culotte et par terre et voilà qu’il revient un préservatif à la main. Je comprends mieux et je suis rassurée qu’il se soucie de cela. Il s’approche et m’embrasse à nouveau, pendant que de ses mains il déboucle sa ceinture et libère son sexe dur. Avant de l’emballer de silicone, je le presse dans mes mains chaudes, je veux le sentir sous mes doigts, j’aime ça. Il gémit à son tour et c’est le plus beau des cadeaux, pouvoir entendre le plaisir de l’autre.

Sylvain

Je suis bien. Je suis heureux, tout va si vite, mais je profite de chaque seconde avec elle. On se dépêche tout de même, bien conscient qu’il ne faut pas trainer, chaque minute augmente le risque de se faire repérer. Je l’aide a se relever, je la retourne et la fais se baisser sur la table me présentant ses fesses et son sexe ouvert. Je déroule le préservatif, je présente ma queue à l’entrée de son sexe et je la caresse avec.

— Je peux ? Je lui demande pour m’assurer qu’elle en a envie.

— Je ne sais même pas ce que tu attends ! Me répond-elle pressée.

Alors je m’engouffre en elle, et que c’est bon. Nous sommes quasiment complètement habillés, sa robe est juste soulevée, mon pantalon est tout juste ouvert. La nudité est là juste où on l’attend. C’est un désir puissant qui a besoin d’une réponse rapide et impulsive. Nous y sommes maintenant. Je vais et je viens entre ses reins, je glisse ma main droite sur son clitoris que je frotte et ma main gauche vers ses cheveux que j’attrape.

Sandra

Le sentir me stimuler ainsi, partout et tout le temps. Tout ce désir accumulé pendant cinq jours est en train de sortir. L’envie de jouir devient de plus en plus forte, elle monte en crescendo et me fait tourner la tête.

— C’est trop bon, je lui dis

— J’ai rêvé de te prendre comme ça, il me répond.

Sylvain

Je vais jouir. Je ne peux plus rien faire, je ne me retiens pas. Quelle folie. J’adore cette fille et j’adore l’interdit. Encore en elle, je ne bouge plus mon sexe, mais je continue mes caresses jusqu’à sentir les contractions en elle me signalant qu’elle m’a suivi, qu’elle a joui.

Sandra

Je n’en reviens pas d’avoir fait cela. Quelle folie. Je rougis de gêne et de joie d’être avec lui. On redresse nos vêtements, on se sourit puis il me prend dans ses bras et me câline.

Sylvain

En retournant dans le studio, je réalise que je n’avais pas stoppé l’enregistrement. Je le dis à Sandra qui ouvre de grands yeux d’étonnement.

— Je te promets que je ne l’ai pas fait exprès ! dis-je pour la rassurer.

— Je te crois ne t’inquiète pas. Fais-moi donc écouter !

Alors là je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi audacieuse. Je lance l’enregistrement et nos souffles et gémissements résonnent dans le studio.

— C’est beau, me dit-elle.

— Oui, c’est beau et très chaud.

— Je crois que j’ai une idée…

Sandra

Nous avons bossé une bonne heure et le résultat est sensationnel. Sylvain adore, c’est un vrai professionnel, le rendu est plein de subtilité et de finesse. Alors, allumez la radio, car mon premier single sera la piste 16, et à la fin, lors des derniers refrains chantés en canon, vous pourrez entendre notre orgasme soufflé à l’unisson.

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